La « cassole » de castelnaudary

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Ce projet initié par Stéphane LINOU, Conseiller général du canton de Castelnaudary-nord a vu le jour le 19 avril 2012 et concernera les environs de Castelnaudary.

 

 

Monnaie locale complémentaire
Zone de Texte: Pourrons-nous bientôt payer en "cassolles" ?
La mairie de Nantes y réfléchit, (l'idée a été lancée avant les élections par Jean-Marc Ayrault), des communes comparables à Castelnaudary comme Villeneuve-sur-Lot, Pézenas, mais aussi un quartier de Toulouse l'ont adoptée : une monnaie locale, censée générer de la croissance locale en créant un circuit d'échanges commerciaux vertueux, et local. Le coordinateur du projet de monnaie locale toulousaine et promoteur de cette nouvelle vision de l'économie à l'échelle locale, Frédéric Bosqué était à Castelnaudary, vendredi, pour une conférence sur le sujet. Parmi l'assistance, une quarantaine de particuliers intéressés, mais aussi quelques producteurs, commerçants et... le représentant d'une banque, (pour être dans la légalité, il faut le concours d'une banque assurant la parité euro-monnaie locale). Cette conférence préfigure un atelier de travail qui durera toute la journée du 28 octobre et sera l'instant fondateur de cette monnaie, qui pourrait porter le nom de "cassolle".
Beaucoup d'aspects doivent encore être fixés : le périmètre de validité de la cassolle, les activités liées (producteurs agricoles, commerçants, prestataires de service), et les cahiers des charges liés à l'échange en nouvelle monnaie (critères éthiques, écologiques, de proximité...). "On reste dans un échange marchand", concède Stéphane Linou, lorsque l'on évoque une autre monnaie locale existante "le lingot" (notre édition du 2 octobre) qui reste néanmoins virtuelle et symbolise un accord d'échanges de services, sans velléité marchande. "Mais on crée une économie territorialisée, et grâce au cahier des charges lié à la monnaie, on fait rimer économie, écologie et commerce". Le pari de la ville de Nantes est de dynamiser les échanges locaux, la monnaie locale ne prenant aucune valeur lorsqu'elle est thésaurisée. "La monnaie locale n'est pas un gadget. Il y a 3 000 monnaies locales dans le monde, le but est de créer du lien entre les acteurs économiques", s'enthousiasme Stéphane Linou. Les considérations macroéconomiques ("98 % de l'argent dans le monde c'est de la spéculation, seul 2 % contribuent à l'économie réelle"), sont peut-être en disproportion avec les données locales, mais la démarche est comparable à celle du "locavore" Linou ou des Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne), fournissant une centaine de familles locales en aliments locaux. "La monnaie locale, c'est une réponse de la société civile à l'industrialisation des échanges monétaires par la finance, comme les mutuelles et les coopératives ont été une réponse à l'industrialisation du travail et les Amap à l'industrialisation de la distribution et de la production agricole", estime l'élu.
Article publié le 18 octobre 2012 dans le Journal « MIDI LIBRE »  par J.Y.