La monnaie féodale apparaît en France au cours du IX ^o siècle, après la mort de Charlemagne et la division de son vaste empire. A côté des ateliers monétaires royaux, les seigneurs feront frapper des deniers et des oboles portant leur nom. La maille ou obole qui vaut la moitié du denier est la plus petite monnaie. Deniers et oboles sont frappés en billon (alliage de cuivre, de plomb, d’étain et d’argent). A cette époque, il n’existe pas de pièces en or, en bronze ou en cuivre.

La fabrication des pièces se faisait par une frappe à chaud à l’aide de coin sur lequel on gravait la légende avec un petit nombre de poinçons. Le coin était trempé avant son utilisation. La frappe à chaud usait très vite les coins c’est pourquoi on rencontre beaucoup de variétés pour un même type. Le coin refait était souvent mal copié.

Les monnaies de  Carcassonne ont une zone de diffusion très réduite ; elles semblent n’avoir pas eu un grand impact économique. Les émissions étaient sans doute ponctuelles et de courte durée. Très peu d’exemplaires ont été découverts en dehors de la proche périphérie de la ville.

L’ensemble de ce monnayage est très rare à l’exception peut être des deniers et oboles au type  du « Trésor d’Arzens ».

En 1997, ce monnayage a fait l’objet d’une publication à l’initiative de l’Amicale Numismatique du Midi. On trouve dans ce recueil un catalogue proposé par Miquel CRUSAFONT i SABATER ce travail  sera utilisé ici pour présenter les différents types et leurs attributions.

Dans les pages qui vont suivre la typologie a été établie en fonction des motifs figurant à l’avers et au revers.

Pour chacun des type on trouvera ensuite la liste des variétés de légende.